🥬 Glanage organisé

Mieux manger dans notre bassin de vie

Des habitant•es et des fermes qui s’organisent pour créer un réseau de solidarité et d’entraide.

Un collectif d’habitant•es qui questionne l’auto-organisation d’un réseau de glanage et la gestion collective des surplus de production pour de la solidarité concrète ?

Le 1er octobre 2023, une dizaine d’habitant.es du territoire se sont réunies pour questionner, en actes et en discussion, les pratiques collectives auto-organisées de glanage, de transformation et de distribution alimentaire, entre le Royans-Vercors et la plaine de l’Isère.

En effet, une partie non négligeable de la production agricole du coin, même de petites exploitations, finit au compost. Cela concerne les fins de saison non récoltées pour des raisons de rentabilité, les rescapés passés entre les mailles des machines, ou encore les déclassés, trop gros ou trop tordus pour être vendus.

Mais pour des paysan.nes souvent déjà surchargé.es, organiser un glanage au compte-goutte pour les habitant.es du coin représente trop de travail : relayer l’information, interrompre un chantier plusieurs fois par jour pour accueillir individuellement chaque personne en lui montrant les parcelles concernées, …

Elles ne veulent plus que le prix soit une barrière, ni pour les mangeurs, ni pour celles et ceux qui produisent. Parmi ces initiatives, certains marchés proposent une triple tarification : chacun paie selon ses moyens, pour que tout le monde puisse accéder aux mêmes produits, dans le respect du travail paysan. Mais comment ces fermes s’organisent-elles concrètement pour que ce modèle tienne dans la durée, à la fois économiquement et humainement ?
Elles ne veulent plus que le prix soit une barrière, ni pour les mangeurs, ni pour celles et ceux qui produisent. Parmi ces initiatives, certains marchés proposent une triple tarification : chacun paie selon ses moyens, pour que tout le monde puisse accéder aux mêmes produits, dans le respect du travail paysan. Mais comment ces fermes s’organisent-elles concrètement pour que ce modèle tienne dans la durée, à la fois économiquement et humainement ?
Face à ça, une prise en charge collective du glanage semble nécessaire, et repose sur plusieurs aspects :

mutualiser nos ressources pour constituer collectivement un interlocuteur facile à contacter et fiable pour les paysan.nes alentours

– être en capacité de mobiliser dans un délai court un groupe de personnes suffisant à glaner efficacement les quantités disponibles
consolider un réseau de redistribution ou des outils de transformation afin de trouver des débouchés rapides pour les matières premières glanées

Aussi, ces réflexions s’inscrivent dans une volonter politique de solidarité envers les mangeur.es comme les paysan.nes.

Un groupe de glaneur.euses peut ainsi prolonger sa récup’ d’1h ou 2h de chantier dans les champs, sur des tâches qui ne nécessitent pas de transmission trop lourde (désherbage, tri, récolte, …).

Du côté des mangeur.euses, la redistribution des matières glanées a vocation à faire facecollectivement à la précarité alimentaire, par l’autoconsommation, l’approvisionnement de personnes au sein et en dehors des radars de l’aide alimentaire, ou encore le ravitaillement de cantines solidaires.

Projet soutenu financièrement par :