Vers une sécurité sociale de l’alimentation

Mieux manger dans notre bassin de vie

Expérimenter localement la démocratie alimentaire – pour un accès de tous et toutes à une alimentation choisie, de qualité et saine

Actuellement -> pré-inscription pour faire parti de l’expérimentation locale

Si vous souhaitez rejoindre le collectif et tenter d’apporter des réponses au droit à l’alimentation digne et pour tous.tes, et pour défendre une rémunération juste pour celles et ceux qui nous nourrissent, vous pouvez remplir ce questionnaire, en allant sur :

Accéder au questionnaire

A partir du 14 septembre, dès que nous aurons assez de candidatures, nous ferons un tirage au sort par montant de cotisation pour équilibrer la caisse.

⛏️ Reprendre le contrôle sur notre alimentation ✊

Installé·es sur les flancs du Vercors, de part et d’autre de la Bourne et de l’Isère, un bassin nourricier qui s’étend du Sud Grésivaudan (Isère) au Royans (Drôme), nous formons un collectif d’habitant·es, d’agriculteur·rices, d’associations et de collectivités. Nous sommes des mangeur·euses et des producteur·rices engagé·es dans une même lutte : reprendre le pouvoir sur notre alimentation et agir contre les injustices qui traversent notre système alimentaire.

Nos pistes d’actions pour une transformation concrète

Depuis un an, nous explorons et testons des solutions pour transformer durablement notre système alimentaire :

  • des marchés à triple tarification pour rendre l’alimentation accessible à toutes et tous, sans pénaliser les producteur·rices (en cours d’essaimage);
  • une caisse de conventionnement local pour soutenir nos fermes et initiatives solidaires (en cours de construction) ;
  • un réseau de glanage pour lutter contre le gaspillage et redistribuer les surplus alimentaires (en expansion);
  • une campagne d’éducation populaire, pour construire ensemble un savoir collectif, partager nos vécus et éviter que le pouvoir reste concentré entre les mêmes mains (manifestations festives régulières).

Nous croyons que la transformation passe par l’échange, le partage et une lutte active contre toutes les formes de domination.

Expérimenter localement un mécanisme inspiré de la sécurité sociale de l’alimentation

Nous militons pour une sécurité sociale de l’alimentation (SSA), un modèle inspiré de la sécurité sociale, où chacun·e pourrait accéder, grâce à une carte vitale alimentaire, à des lieux conventionnés : épiceries, marchés à la ferme ou distributeurs locaux.

Nous voulons que cette « caisse locale » soit gérée démocratiquement, par et pour les citoyen·nes. Les montants des cotisations, les critères de conventionnement ou encore la composition des instances décisionnelles : tout doit être pensé collectivement.

Pour nous, il ne peut y avoir de transition écologique et sociale de l’alimentation si elle n’est pas populaire, c’est-à-dire, inclusive et construite avec tout le monde.

La précarité agricole, reflet d’un système défaillant

Nous voyons la précarité agricole comme un symptôme d’un système économique destructeur. Beaucoup d’entre nous, qui produisons une alimentation locale et de qualité, peinons à vivre dignement de notre travail. Ces difficultés ne sont pas isolées : elles s’accompagnent d’impacts environnementaux désastreux et d’une violence alimentaire systémique qui prive les plus précaires du droit à une alimentation durable.

Nous posons la question du revenu agricole et du prix de l’alimentation comme des enjeux centraux à résoudre.

Nos fermes sont plus que des lieux de production : elles sont des espaces de vie, de résistance et d’expérimentation. Elles portent en elles les germes de la transformation d’un système alimentaire local, de la terre à l’assiette. En partenariat avec des associations et collectifs, nous travaillons à remettre au centre les plus précaires, en créant des initiatives construites avec et pour celles et ceux qui en ont le plus besoin.

Un projet de société pour construire une vraie démocratie (alimentaire)

Et comme l’Atelier paysan ou la confédération paysanne, nous croyons que la SSA est un puissant levier de socialisation de l’alimentation. Ce n’est pas une réponse technique, mais un véritable projet politique, qui construit des ponts entre mondes agricoles et sociaux, et qui nous permettra de conquérir de nouveaux droits collectifs.

Nous croyons fermement que l’alimentation doit devenir un droit universel, émancipateur et accessible à chacun·e.
En tant que mangeur·euses, producteur·rices et travailleur·euses, nous voulons reprendre le contrôle sur notre système alimentaire pour construire un avenir plus juste, durable et solidaire.